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Fédération Française de Judo
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LE LEXIQUE DU JUDO

Alors qu'il étudie le jujitsu, l'art martial traditionnel japonais, Jigōrō Kanō remarque que les méthodes d'entraînement sont parfois brutales et qu'il y a peu d'accent mis sur le développement moral et éducatif des pratiquants. Il commence alors à réfléchir à la façon de créer une forme d'art martial qui est plus sûre, plus accessible et plus éducative, et développe sa propre méthode d'entraînement en utilisant des techniques de jujitsu, mais en se concentrant sur la technique plutôt que sur la force brute. Cette nouvelle forme de pratique repose sur plusieurs fondements.

 

LE DOJO

C’est le lieu de la pratique. Espace d’étude et de travail, il isole les pratiquants de l’agitation extérieure pour favoriser la concentration et la vigilance et permet l’organisation de la séance de judo.

 

LE KATA

Le kata est un procédé traditionnel de transmission des principes essentiels du judo. Il consiste à mémoriser un ensemble de techniques fixé historiquement et à exécuter cet ensemble de façon précise en harmonie avec le partenaire. La forme bien maîtrisée doit permettre l’expression sincère du geste de combat, l’engagement total sur le plan mental et physique des exécutants. Outil de stabilité et de permanence, le kata est un lien entre tous les pratiquants d’aujourd’hui et ceux qui les ont précédé.

 

LE SHIAI

Le shiai organise la rencontre entre deux judoka dont la victoire ou la défaite est l’enjeu. Il se pratique contre un partenaire habituel ou contre un judoka inconnu, en fonction de règles prédéfinies qui permettent de juger celui qui l’emporte. Il n’est pas l’aboutissement de la pratique du judoka. La pratique répétée du shiai permet l’accession à la dimension tactique et psychologique du combat. Le shiai est une épreuve de vérité, un test mutuel d’ordre technique, physique et mental.

 

LE PARTENAIRE

Le judo se pratique à deux partenaires. Le judoka tient compte de l’autre et s’adapte à la diversité de chacun. Il respecte l’esprit de l’exercice.

 

LE SALUT

Le salut est la marque formelle du respect du pratiquant pour le professeur, pour le partenaire, pour le lieu d’apprentissage, pour l’espace de combat. Il ouvre et il ferme chaque phase essentielle de la pratique.

 

LE PROFESSEUR

Il est le garant du processus de progression dans lequel il est lui-même impliqué. Il guide l’apprentissage vers la maîtrise technique en s’appuyant sur les principes essentiels et les fondements du judo. Le professeur est un exemple.

 

LE SHIAI

Le shiai organise la rencontre entre deux judoka dont la victoire ou la défaite est l’enjeu. Il se pratique contre un partenaire habituel ou contre un judoka inconnu, en fonction de règles prédéfinies qui permettent de juger de celui qui l’emporte. Il n’est pas l’aboutissement de la pratique du judoka. La pratique répétée du shiai permet l’accession à la dimension tactique et psychologique du combat. Le shiai est une épreuve de vérité, un test mutuel d’ordre technique, physique et mental.

 

LE GRADE

Le grade est le symbole d’une progression globale du judoka sur le plan mental (shin), technique (gi) et physique (tai), dont la ceinture est la marque apparente. La ceinture noire manifeste l’accession à un premier niveau significatif dans cette progression. Le grade est aussi le symbole de l’unité des judoka, formés par un travail en commun et par des épreuves communes. Le judoka parvenu au niveau requis doit préparer et présenter l’examen de passage du grade suivant. Le grade est une reconnaissance et une responsabilité.

 

LES BASES TECHNIQUES

L’efficacité du judoka se construit sur l’apprentissage approfondi et la maîtrise progressive de postures, de déplacements, d’actions de création et d’accompagnement du déséquilibre du partenaire, de formes techniques fondamentales, de facteurs dynamiques d’exécution. Ce socle commun de connaissances et d’habileté permet à chacun d’élaborer par la suite sa propre expression du judo.

 

LE RANDORI

Le randori organise la rencontre de deux judoka dans une confrontation dont la victoire ou la défaite n’est pas l’enjeu. L’expérience répétée du randori permet l’acquisition du relâchement physique et de la disponibilité mentale dans le jeu d’opposition, la mise en application dynamique des techniques acquises, l’approfondissement de la perception dans l’échange avec le partenaire, la compréhension et la maîtrise des différents principes d’attaque et de défense. Il est pratiqué dans une perspective de progression.

 

LA CHUTE

Aucune projection de judo n’est possible sans un judoka pour l’effectuer et un autre pour la subir. L’acceptation et la maîtrise de la chute sont nécessaire au judoka pour garantir son intégrité corporelle mais aussi ses progrès futurs. La chute est une épreuve mentale aussi bien que physique.

 

LES RÈGLES DE CONDUITE

Le judoka accepte les règles explicites du dojo : la ponctualité, la propreté, l’écoute, le contrôle de ses actes et de ses paroles. Il s’efforce d’en respecter les règles implicites : l’engagement et la constance dans l’effort, l’exigence personnelle.