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Fédération Française de Judo
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LEGENDS

Jeudi 23 octobre 1975, le plafond de verre au dessus de la tête de l'Équipe de France, performante au niveau internationale mais jamais gagnante, vient de céder. Jean-Luc Rougé devient le premier champion du monde français de l'histoire. Cinq ans plus tard, à Moscou, Angelo Parisi et Thierry Rey, sacrés champions olympiques, marquent une nouvelle page de l'histoire du judo français. Près de 50 ans plus tard, l'Équipe de France trône parmi les nations dominantes du judo international, grâce aux générations de judokas d'élite qui se sont succédées. Du double sacre de David Douillet à Atlanta et Sydney aux 11 titres de champions du monde de Teddy Riner, des victoires triomphantes de Clarisse Agbégnénou à la domination technique et physique de Lucie Décosse ou même à la persévérace de Sandrine Martinet, ce sont autant de figures qui ont marqué l'histoire de leur discipline et par la même occasion du sport français. Triomphante, l'Équipe de France a atteint les sommets en 2021 en devenant, sur les terres du fondateur de la discipline, la première nation sacrée championne olympique de judo par équipes mixtes. 

Revivez les exploits de l'équipe de France de judo dans l'histoire et découvrez toutes les figures qui ont marqué l'histoire de la discipline *. 

* en collaboration avec l'agence Sen No Sen

LE JUDO FRANÇAIS EN CHIFFRES

16

Médailles d'or olympiques

15

Médailles paralympiques

52

Médailles d'or mondiales

LES LÉGENDES DU JUDO FRANÇAIS

NOS CHAMPIONS OLYMPIQUES

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NOS CHAMPIONS PARALYMPIQUES

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NOS CHAMPIONS DU MONDE

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1972
1975
1976
1979
1980
1980
1981
1982
1984
1984
1986
1987
1988
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1991
1992
1993
1995
1996
1997
1999
2000
2001
2004
2005
2007
2008
2008
2009
2010
2012
2013
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2021
1972

JEUX OLYMPIQUES, MUNICH (ALLEMAGNE)

Après une première incursion à Tokyo en 1964, le judo – privé de l’épreuve en 1968 – revient au programme olympique en 1972, les épreuves passant de quatre à six catégories. C’est le Marseillais Jean-Paul Coche qui sera, pour l’éternité, le premier médaillé olympique de l’histoire du judo français – imité ensuite par Jean-Jacques Mounier et Jean-Claude Brondani – dans le contexte de JO marqués par un attentat, puis part rois titres japonais, mais aussi parle talent du Néerlandais Willem Ruska (vainqueur en toutes catégories) et du Soviétique Shota Chochishvili (-93kg), à jamais les premiers Européens champions olympiques.

1975

CHAMPIONNATS DU MONDE MASCULINS, VIENNE (AUTRICHE)

Jean-Luc Rougé (-93kg) devient le premier champion du monde français.

1976

JEUX OLYMPIQUES, MONTREAL (CANADA)

Si Jean-Paul Coche ne parvient pas à obtenir de médaille olympique, pas plus que Jean-Luc Rougé, pourtant sacré premier champion du monde français l’année précédente, Patrick Vial (-70kg) se pose en héros de la délégation en se parant de bronze. Cette année-là, les Russes font trembler le Japon, à égalité de titres (deux) alors que Cuba décroche sa première médaille d’or olympique par Hector Rodriguez (-60kg).

1979

CHAMPIONNATS DU MONDE MASCULINS, PARIS (FRANCE)

Thierry Rey (-60kg) devient à la maison le deuxième français champion du monde en 1979.

1980

CHAMPIONNATS DU MONDE FÉMININS, NEW-YORK (ÉTATS-UNIS)

Premiers championnats du monde féminins.

Jocelyne Triadou (-72kg) devient la première championne du monde française.

1980

JEUX OLYMPIQUES, MOSCOU (RUSSIE)

Deux héros français lors de ces JO boycottés par le Japon : un poids lourd, Angelo Parisi, qui excelle lors de ces JO avec le titre en +95Kg et l’argent en toutes catégories ; un léger, Thierry Rey, qui devient le nouveau petit Mozart du judo français grâce à ses uchi-mata flamboyants. Bernard Tchoullouyan, son mentor, se pare de bronze en -78kg, lors de cette édition où Cuba se signale encore avec trois finales, que la Russie emporte deux titres, alors que la Suisse, l’Allemagne de l’Est et la Belgique s’adjugent les autres médailles d’or dans un format qui compte désormais sept catégories.

1981

CHAMPIONNATS DU MONDE MASCULINS, MAASTRICHT (PAYS-BAS)

Un an après sa médaille olympique, Bernard Tchoullouyan (-86kg) devient champion du monde.

1982

CHAMPIONNATS DU MONDE FÉMININS, PARIS (FRANCE)

Quatre Françaises sont championnes du monde à Paris. Béatrice Rodriguez (-56kg), Martine Rottier (-61kg), Brigitte Deydier (-66kg) et Natalina Lupino (+72kg).

1984

JEUX OLYMPIQUES, LOS ANGELES (ÉTATS-UNIS)

Un nouveau rideau de fer est tombé sur l’olympisme et c’est cette fois l’URSS qui boycotte les JO américains. Pas de médaille d’or pour la France cette fois, mais le fantastique Angelo Parisi est encore au rendez-vous d’une finale, alors que Marc Alexandre (-65kg) et Michel Nowak (-78kg) montent sur la troisième marche du podium. Le Japon frappe fort avec quatre titres (Hosokawa en -60kg, Matsuoka en -65kg, Saito en +95kg et Yamashita en toutes catégories). La Corée du Sud pointe aussi le bout de son nez avec un titre.

1984

CHAMPIONNATS DU MONDE FÉMININS, VIENNE (AUTRICHE)

Brigitte Deydier (-66kg) est la première française à être titrée deux fois championne du monde.

1986

CHAMPIONNATS DU MONDE FÉMININS, MAASTRICHT (PAYS-BAS)

Et de trois pour notre Française Brigitte Deydier (-66kg) ! 
Dominique Brun-Maaoui (-52kg) décroche quant à elle son premier titre mondial.

1987

CHAMPIONNATS DU MONDE, ESSEN (ALLEMAGNE DE L'OUEST)

Cathy Arnaud (-56kg) et Fabien Canu (-86kg) décrochent leur premier titre mondial.

1988

JEUX OLYMPIQUES, SEOUL (CORÉE DU SUD)

Alors qu’Hitoshi Saito sauve l’honneur du Japon avec le titre en +95kg (le toutes catégories a alors disparu), la France renoue avec l’or olympique en Corée du Sud grâce à Marc Alexandre, monté dans la catégorie supérieure (-71kg). Bruno Carabetta remporte le bronze en -65kg. Mais ces JO de Séoul sont aussi marqués par l’arrivée des judokas féminines au programme olympique (épreuve de démonstration) : toutes trois déjà championnes du monde, Dominique Maaoui-Brun (-52kg), Brigitte Deydier (-66kg) et Cathy Arnaud (-56kg) apporte du bonheur, de l’argent et du bronze au clan français.

1989

CHAMPIONNATS DU MONDE, BELGRADE (YOUGOSLAVIE)

Le doublé pour Cathy Arnaud (-56kg) et Fabien Canu (-86kg) ! 
Premier titre mondial pour Cathy Fleury (-61kg).

1991

CHAMPIONNATS DU MONDE, BARCELONE (ESPAGNE)

Un an avant son premier titre olympique, Cécile Nowak-Grasso (-48kg) décroche son premier titre mondial à Barcelone.
Stéphane Traineau (-95kg) obtient également son premier titre mondial.

1992

JEUX OLYMPIQUES, BARCELONE (ESPAGNE)

Pluie de médailles à Barcelone : la France en récolte sept, dont l’or de Cathy Fleury (-61kg) avant celui de Cécile Nowak-Grasso (-48kg), tandis que Laëtitia Meignan (-72kg) et Natalina Lupino (+72kg) s’offrent le bronze lors de ces JO de la fête où le judo féminin est officiellement reconnu après avoir été sport de démonstration quatre ans plus tôt. À défaut d’or, les masculins français ne sont pas en reste au cours de ces JO, où le Japon revient pour sa part sur le devant de la scène, avec l’argent de Pascal Tayot (-86kg), le bronze de Bertrand Damaisin (-78kg) et la première médaille de David Douillet (+95kg) qui débute là son épopée olympique.

1993

CHAMPIONNATS DU MONDE, HAMILTON (CANADA)

Premier titre mondial pour David Douillet (+95kg).

1995

CHAMPIONNATS DU MONDE, CHIBA (JAPON)

Marie-Claire Restoux-Gasset (-52kg) décroche son premier titre mondial.
David Douillet décroche son deuxième titre mondial dans la catégorie des +95kg ; il remporte également le titre mondial toutes catégories confondus lors de la même édition.

1996

JEUX OLYMPIQUES, ATLANTA (ÉTATS-UNIS)

Six médailles dont trois titres pour le judo français : le plus beau résultat d’une campagne olympique avant d’aborder Paris 2024 : cette année-là à Atlanta, les champions du monde en titre, David Douillet et Marie-Claire Restoux-Gasset, sont sur leur lancée, alors que Djamel Bouras bat la légende japonaise Koga après une finale mémorable. Christine Cicot (+72kg), Christophe Gagliano (-71kg) et Stéphane Traineau (-95kg) complètent cette formidable campagne américaine. Le Japon compte autant de titres, mais deux médailles de plus, quand la Corée du Sud est à huit médailles également, mais pour seulement deux titres.

1997

CHAMPIONNATS DU MONDE, PARIS (FRANCE)

Lors des championnats du monde à Paris, trois Françaises sont championnes du monde : Marie-Claire Restoux-Gasset (-52kg), Séverine Vandenhende (-61kg) et Christine Cicot (+72kg). 
David Douillet (+95kg) devient le français le plus titré avec 4 sacres mondiaux.

1999

CHAMPIONNATS DU MONDE, BIRMINGHAM (GRANDE-BRETAGNE)

Larbi Benboudaoud (-66kg) devient champion du monde.

2000

JEUX OLYMPIQUES, SYDNEY (AUSTRALIE)

Pour la troisième fois consécutive, la France talonne le Japon au classement des nations grâce aux titres d’une Séverine Vandenhende royale (-63kg) et de David Douillet (+100kg) qui écrit sa légende, alors que Céline Lebrun (-78kg) et Larbi Benboudaoud (-66kg) échouent d’un rien en finale, que Frédéric Demontfaucon (-90kg) récolte le bronze, comme Stéphane Traineau (-100kg), désormais double médaillé olympique. Une performance remarquable, dans une catégorie qui sacra la légende japonaise Kosei Inoue.

2001

CHAMPIONNATS DU MONDE, MUNICH (ALLEMAGNE)

Céline Lebrun (toutes catégories) et Frédéric Demontfaucon (-90kg) sont champions du monde.

2004

JEUX OLYMPIQUES, ATHÈNES (GRÈCE)

Dans le berceau des Jeux olympiques, le Japon écrase tout avec dix médailles dont quatre titres, à l’image du fantastique -60kg Tadahiro Nomura qui conquiert là sa troisième couronne olympique de rang. Vertigineux ! La France, elle, souffre et seule Frédérique Jossinet parvient à décrocher une médaille, l’argent en -48kg, battue par une autre légende, Ryoko Tamura Tani. La plus mauvaise campagne depuis 1988 et l’arrivée des féminines au programme. La deuxième fois seulement que le judo masculin repart sans médaille après le zéro pointé de la première du judo aux JO en 1964 à Tokyo.

2005

CHAMPIONNATS DU MONDE, LE CAIRE (ÉGYPTE)

Lucie Décosse (-63kg) est pour la première fois championne du monde.

2007

CHAMPIONNATS DU MONDE, RIO DE JANEIRO (BRÉSIL)

Première médaille d'or lors des championnats du monde pour Gévrise Émane (-70kg) et Teddy Riner (+100kg).

2008

JEUX OLYMPIQUES, PÉKIN (CHINE)

Nettement plus de médailles, mais pas d’or à Pékin pour la France. Deux monuments du judo français montent pourtant sur leur premier podium olympique : Lucie Décosse, en argent en -63kg et Teddy Riner, en bronze en +100kg, alors que Benjamin Darbelet fait un incroyable parcours jusqu’en finale des -66kg et que Stéphanie Possamai perpétue la lignée des -78kg. Le Japon est encore loin devant avec sept médailles dont quatre titres (deux pour les masculins, Uchishiba en -66kg et Ishii en +100kg ; deux pour les féminines, Tanimoto en -63kg et Ueno en -70kg), devant la Chine qui termine à trois titres avec ses étonnantes féminines Xian (-52kg), Wang (-78kg) et Tong (+78kg).

2008

CHAMPIONNATS DU MONDE, LEVALLOIS-PERRET (FRANCE)

Teddy Riner obtient son premier titre mondial toutes catégories confondues.

2009

CHAMPIONNATS DU MONDE, ROTTERDAM (PAYS-BAS)

Morgane Ribout (-57kg) devient la plus jeune championne du monde tricolore couronnée hors de France. Teddy Riner (+100kg) remporte lui son troisième sacre mondial en autant de participations.

2010

CHAMPIONNATS DU MONDE, TOKYO (JAPON)

Lucie Décosse (-70 kg), Teddy Riner (+100 kg) sont champions du monde.

 

2012

JEUX OLYMPIQUES, LONDRES (GRANDE-BRETAGNE)

Royaux ! Lucie Décosse décroche le titre olympique quatre ans après sa finale à Pékin et Teddy Riner l’or en poids lourds. C’est en fait une énergie collective qui ponctue cette semaine londonienne pour le judo français : Priscilla Gneto (-52kg), Automne Pavia (-57kg), Gévrise Émane (-63kg), Audrey Tcheuméo (-78kg) et Ugo Legrand (-73kg) montent aussi sur le podium. Deux titres et cinq médailles de bronze qui font sept : la France se classe deuxième nation derrière la Russie et ses trois titres olympiques masculins, mais devant la Corée du Sud et le Japon.

2013

CHAMPIONNATS DU MONDE, RIO DE JANEIRO (BRESIL)

Loïc Pietri (-81 kg) et Teddy Riner (+100 kg) sont champions du monde.

2014

CHAMPIONNATS DU MONDE, TCHELYABINSK (RUSSIE)

La France remporte 8 médailles dont 3 en Or : Clarisse Agbegnenou (-63 kg), Teddy Riner (+100 kg) et l’équipe de France féminine sont champions du monde. 

2015

CHAMPIONNATS DU MONDE, ASTANA (KAZAKHSTAN)

Gévrise Emane (-70 kg) et Teddy Riner (+100 kg) sont champions du monde.

Avec ce 8e titre, Teddy Riner devient le judoka ayant remporté le plus de titres de champion du monde.

2016

JEUX OLYMPIQUES, RIO DE JANEIRO (BRESIL)

Après sa remise en question à l’issue des JO de Londres, le Japon pointe à un incroyable total de douze médailles à Rio pour trois titres, mais la France peut à nouveau compter sur son géant, Teddy Riner, qui égale là David Douillet au compteur olympique (deux titres, une médaille de bronze), mais aussi sur Émilie Andéol qui sort la journée parfaite et crée la surprise avec l’or en +78kg. Clarisse Agbegnenou (-63kg) atteint pour sa part sa première finale alors qu’Audrey Tcheuméo (-78kg) glane sa deuxième médaille olympique, Cyrille Maret montant sur le podium des -100kg pour la très grande médaille qu’il convoitait.

2017

CHAMPIONNATS DU MONDE, BUDAPEST (HONGRIE)

Clarisse Agbégnénou (-63kg) et Teddy Riner (+100kg) sont champions du monde.

2018

CHAMPIONNATS DU MONDE, BAKOU (AZERBAIDJAN)

Clarisse Agbegnenou (-63kg) est sacrée championne du monde.

2019

CHAMPIONNATS DU MONDE, TOKYO (JAPON)

Trois Françaises décrochent l'or lors des championnats du monde à Tokyo : Clarisse Agbegnenou (-63kg), Marie-Ève Gahié (-70kg) et Madeleine Malonga (-78kg). 

2021

JEUX OLYMPIQUES, TOKYO (JAPON)

Onze médailles après les douze de Rio, le Japon est une nouvelle fois sur le toit du monde… à plus forte raison avec neuf titres ! Le bronze « seulement » pour Teddy Riner en individuel à Tokyo, mais l’or pour Clarisse Agbegnenou (-63kg), l’argent pour les trois autres fantastiques Amandine Buchard (-52kg), Sarah-Léonie Cysique (-57kg) et Madeleine Malonga (-78kg), alors que la jeune Romane Dicko réussit son baptême olympique avec le bronze en +78kg et que Luka Mkheidze vient décrocher une médaille lui aussi, la première d’un -60kg français depuis Thierry Rey en 1980. Mais le Japon n’aura pas tout remporté à domicile : la nouvelle épreuve par équipes mixtes conclut ces JO au bout du suspense, avec Sarah-Léonie Cysique qui donne la victoire à la France dans une équipe qui compte aussi Guillaume Chaîne, Axel Clerget et Margaux Pinot. Cinquante-deux médaillés olympiques français… en attendant Paris 2024.