Tout savoir sur les championnats d'Europe 2023

Du 3 au 5 novembre, Montpellier accueille les championnats d'Europe de judo pour l'une des dernières échéances décisives avant les Jeux Olympiques de Paris 2024. Les 18 Français engagés auront à cœur de briller à domicile et d’améliorer le bilan de l’équipe de France aux championnats d’Europe 2022 (8 médailles dont 3 titres de champion d’Europe).

PRÉSENTATION

Puissance 10

La France accueille les championnats d’Europe pour la dixième fois après ceux organisés à Paris, en 1951 (les premiers de l’histoire), 1952, 1955, 1983, 1987, 1992 et 2001, mais aussi à Lyon, en 1975, et à Montpellier, déjà, en 2014. 2014 ? La France y avait brillé avec treize médailles dont les titres d’Automne Pavia (-57kg), Clarisse Agbegnenou (-63kg), Audrey Tcheuméo (-78kg), Émilie Andéol (+78kg), Loïc Korval (-66kg) et Teddy Riner (+100kg). À quelque deux cent soixante jours des JO de Paris, les athlètes sélectionnés le disent presque tous d’une même voix : Montpellier, au-delà d’un championnat d’Europe qui va compter pour la ranking, sera aussi l’occasion de mesurer l’engouement, à domicile, autour du judo français en vue des JO. Demain commence ici !

Boukli, d’estafette à n°1

2014. Cette année-là, Shirine Boukli avait quinze ans… comme le rappelle en souriant la Gardoise, vice championne du monde en titre et déjà double championne d’Europe (2020 et 2022). « C’est vrai, j’étais “estafette” (porteuse des affaires des athlètes jusqu’au bord du tapis, NDLR) dans cette même salle. J’avais vibré et ça donnait envie. Là, ce sera dans un tout autre rôle, d’autant qu’à titre personnel, je serai presque à domicile. »

Niveau planétaire !

De ce championnat continental, l’équipe de France attend beaucoup. De ses leaders féminines d’abord, neuf combattantes toutes médaillées mondiales ou olympiques, sans exception. Une équipe impressionnante autour de ses leaders Clarisse Agbégnénou et Amandine Buchard évidemment. Plus encore peut-être quand on considère la forte concurrence en -70kg entre la championne du monde 2019, Marie-Ève Gahié et Margaux Pinot, qui fut médaillée mondiale la même année et championne olympique par équipes à Tokyo… Mais aussi, celle en -78kg, entre Madeleine Malonga, championne du monde 2019 et vice-championne olympique à Tokyo, et Audrey Tcheuméo, trentenaire, double médaillée olympique, championne du monde en 2011 et de retour en finale mondiale en mai dernier à Doha. Dans ces deux catégories, ces championnats d’Europe constitueront une étape décisive.

Concurrence accrue chez les masculins

Chez les masculins, si Joan-Benjamin Gaba (-73kg), vice-champion d’Europe -23 ans l’an passé, Alpha Djalo, 17e à la ranking des -81kg et

Aurélien Diesse (-100kg), qui reste sur un podium à Bakou la semaine passée, sont titulaires, ce ne sont pas deux mais trois catégories qui seront doublées lors de ces championnats d’Europe, en l’absence de Teddy Riner et de tout autre +100kg. Deux -90kg d’abord, avec Alexis Mathieu, 3e du Masters en août et Axel Clerget, double médaillé mondial et finaliste continental en 2017. Il y aura aussi deux -66kg dans la Sud de France arena puisque l’encadrement a décidé, tout en maintenant sa confiance au médaillé mondial Walide Khyar, de donner de l’expérience à Maxime Gobert, médaillé mondial juniors, déjà dans le top 20 olympique. En -60kg, Luka Mkheidze, médaillé olympique à Tokyo, doit prendre le leadership, par exemple en ayant la bonne idée de décrocher le titre continental, lui qui reste sur quatre podiums internationaux mais qui est pour l’heure devancé à la ranking olympique par Romain Valadier-Picard, ces deux-là étant d’ailleurs talonnés par Cédric Revol, tout récent vainqueur du Grand Chelem d’Abou Dhabi. Costaud.

Qui suivre chez les étrangers ?

Qui pour faire face à l’ambition française ? Du monde évidemment, beaucoup de monde. À commencer par l’Européen le mieux classé à la ranking olympique toutes catégories confondues : le magnifique Belge Matthias Casse (-81kg), médaillé olympique, quatre fois finaliste mondial (pour un titre) et « seulement » une fois champion d’Europe, c’était en 2019. Il aura envie d’étoffer son palmarès et sera prêt pour une nouvelle grande bataille. Il sera concurrencé par le tout aussi sublime Géorgien Tato Grigalashvili, son bourreau des deux dernières finales mondiales et chef de file d’une équipe géorgienne redoutable : ses deux vice champions olympiques Vazha Margvelashvili (-66kg) Lasha Shavdatuashvili  (-73kg), mais aussi son duo infernal Maisuradze/Bekauri en -90kg, le n°1 des -100kg Ilia Sulamanidze… Il faudra également garder un œil sur Denis Vieru (-66kg), seul autre Européen classé n°1 chez les masculins, un autre sur le néo-champion du monde espagnol Francisco Garrigos pour le titre, et voir si le Suisse Nils Stump (-73kg) confirmera ou non son titre mondial.

Chez les féminines, le collectif kosovar incarné par la championne olympique Distria Krasniqi, n°1 des -52kg à la ranking olympique, par la -57kg Nora Gjakova, championne olympique elle aussi, mais aussi la n°1 des -63kg Laura Fazliu, finaliste de l’épreuve continentale l’an passé à Sofia a de quoi impressionner. Israël se verrait bien aussi dans quelques blocs des finales avec ses féminines Inbar Lanir, n°1 des -78kg et championne du monde à Doha en mai, Raz Hershko (+78kg) mais aussi la -52kg Gefen Primo, alors qu’en -48kg l’Italie attend de sa perle Assunta Scutto, déjà double médaillé mondiale à 21 ans qui vient de remporter Bakou et Abou Dhabi coup sur coup, le premier titre européen de son histoire dans cette catégorie.

LA SÉLECTION FRANÇAISE

LES TABLEAUX DE COMPÉTITION

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PROGRAMME ET DIFFUSIONS

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