La France, première nation à Paris
Pour la cinquante-et-unième édition du Paris Grand Slam, l’équipe de France a brillé en se classant à la première place en termes de médailles.
Tout s’est joué lors de l’avant-dernière finale, dimanche. Victorieuse de la catégorie des +78kg, Léa Fontaine offre leur troisième titre aux Bleus, qui passent devant le Japon… au nombre de médailles de bronze : neuf contre cinq. Une victoire au finish puisque les deux nations terminent à trois médailles d’or et trois médailles d’argent.
La France, qui clôt cette édition à la première place chez les masculins avec un titre, une médaille d’argent et quatre de bronze, et à la deuxième place chez les féminines — derrière le Japon — grâce à deux médailles d’or, deux médailles d’argent et cinq de bronze. C’est la troisième fois consécutive, après 2023 et 2024, que la France finit maîtresse chez elle à l’Accor Arena.
Première en or pour Fawaz et Valadier-Picard
Un Grand Chelem de Paris qui aura été marqué par l’enthousiasme de la jeune génération tricolore. En effet, deux des trois médaillés d’or français de ce week-end remportent, à Paris, leur première victoire en Grand Chelem. Un moment fort, inoubliable même pour Martha Fawaz (US Orléans Loiret JJ) et Romain Valadier-Picard (AC Boulogne-Billancourt Judo). La première, vingt-deux ans et vice-championne de France 2022 et 2024, s’impose en -57kg. Médaillée de bronze au Grand Chelem de Tokyo début décembre, celle-ci réalise la journée parfaite, battant en finale l’Israélienne Timna Nelson-Levy par ippon.
Le second, vingt-deux ans également, avait déjà gagné une médaille à l’Accor Arena : du bronze en 2021. Ce samedi, le -60kg, sacré champion de France à Chalon-sur-Saône début novembre, se montre impérial, y compris en finale où il bat le jeune Japonais Kenta Sekimoto. Médaillé cinq fois en Grand Chelem avant ce week-end, Valadier-Picard réalise un début de saison tout simplement parfait.
Troisième médaillée d’or française du week-end, Léa Fontaine (Sainte-Geneviève Sports Judo), vingt-trois ans seulement, vient ajouter, elle, un titre à un palmarès déjà conséquent. En effet, la +78kg s’adjuge à Paris son deuxième sacre en Grand Chelem, après celui obtenu en avril 2022 à Antalya, en Turquie. Neuvième médaille en Grand Chelem déjà pour celle qui a été sacrée trois fois championne d’Europe juniors (2019, 2020, 2021), deux fois médaillée aux championnats d’Europe seniors (l’argent en 2021, le bronze en 2024) et septième aux championnats du monde 2024. Non classée aux championnats de France 2024, la Génovéfaine frappe un grand coup dans une catégorie où la France ne manque pas de talents !
Vellozzi, Auchecorne et Jean passent le cap
Ce week-end, ils sont trois à avoir eu la joie de goûter aux joies de leur première médaille en Grand Chelem. Qui plus est à domicile ! Une performance remarquable qu’ont connu Ophélie Vellozzi (Stade Bordelais Judo) en -57kg, Melkia Auchecorne (AS Chelles Judo) en -63kg et Enzo Jean (US Orléans Loiret JJJ) en -60kg.
Vellozzi, troisième des championnats de France 2024, aura connu la défaite en demi-finale face à Martha Fawaz, avant de proposer un combat superbe contre la Géorgienne Eteri Liparteliani, deux fois cinquième aux Jeux olympiques, pour finir en bronze.
Pour Melkia Auchecorne, ce premier podium en Grand Chelem, était attendu de beaucoup, du fait de la trajectoire météorique de la -63kg : double championne du monde (2023 et 2024) après une première médaille de bronze planétaire (2022) chez les juniors, la championne de France 2023 et vice championne de France 2024 seniors ne craque pas contre la Japonaise Megu Danno, même après trois minutes de golden score, pour monter sur la troisième marche du podium.
Enzo Jean (US Orléans Loiret JJ) a su, lui, saisir sa chance. Désigné comme remplaçant pour ce Grand Chelem de Paris, le cinquième des championnats de France 2024 s’est présenté sans aucun complexe, avec un énorme enthousiasme. Qui paie. Son mouvement de sacrifice contre le Belge Jorre Verstraeten lors du combat pour le bronze restera comme l’un de ceux de cette cinquante-et-unième édition.
Neuf pays titrés
Si le nombre de participants fut moindre que les années précédentes, cette édition du Grand Chelem, qui compta tout de même cinquante nations représentées, compte parmi celles où la ventilation des quatorze médailles d’or en jeu fut la plus grande. En effet, pas moins de neuf pays sont montés sur la plus haute marche du podium ce week-end : France, Japon, Corée du Sud, Émirats arabes unis, Azerbaïdjan, Espagne, Ouzbékistan, Portugal, Russie (combattant sous dossard IJF).
Une telle diversité qui n’a été observée qu’en 2014 et 2023. Et seul 2020 fait encore mieux (dix nations en or) depuis 2009 et la transformation du Tournoi de Paris en Grand Chelem. La preuve que l’événement parisien attire chaque année les meilleurs judokas du monde entier.
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