CHAMPIONNAT D'EUROPE PAR ÉQUIPES MIXTES : LES NATIONS PARTICIPANTES
À L'APPROCHE DU CHAMPIONNAT D'EUROPE PAR ÉQUIPES MIXTES, FRANCE JUDO VOUS PROPOSE D'EN SAVOIR PLUS SUR LES NATIONS QUI DISPUTERONT LA COMPÉTITION.
Le championnat d'Europe par équipes mixtes débute ce samedi à Mulhouse. Pour vous faire patienter, France Judo vous propose de découvrir les pays participants.
LA GRANDE-BRETAGNE
Décision a été prise par le staff britannique d’envoyer six judokas habitués aux coupes européennes bien plus qu’aux grands rendez-vous mondiaux. Dommage, car son équipe féminine, avec huit combattantes dans les trente premières de la ranking list – dont Lucy Renshall en tête du classement mondial des -63kg – est l’une des plus consistantes du circuit depuis le début de l’olympiade. Parmi les six combattants présents, si trois ne figurent pas dans les bilans mondiaux, il faudra tout de même suivre la -57kg Chloe Robyns-Landricombe, qui a fini en bronze à la coupe européenne seniors d’Espagne (Malaga) mi-octobre. Une équipe a priori loin du top niveau européen.
LA HONGRIE
Peter Safranysera le principal atout de cette équipe magyare. Champion du monde juniors 2021, vice champion du monde juniors 2022 en -90kg, il représente l’avenir d’une catégorie où Krisztian Toth, médaillé olympique 2021, occupe le devant de la scène depuis presque dix ans. Et pour le reste ? Il faudra surveiller la -70kg Sabina Gercsak, médaillée d’argent au Grand Prix du Portugal en janvier dernier et trente-cinquième mondiale. Les quatre autres combattants sont jeunes et viendront engranger de l’expérience. Pas de vraie +70kg dans cette équipe puisque c’est Jennifer Czerlau, septième des championnats d’Europe des -23 ans fin octobre en -70kg, qui combattra dans cette catégorie.
L'ITALIE
Les deux points forts de l’équipe transalpine seront à chercher dans les catégories les plus élevées : d’abord avec AsyaTavano (+70kg), troisième des championnats d’Europe seniors 2022 et vice championne d’Europe juniors mi-septembre. Mais aussi avec Lorenzo Agro Sylvain (+90kg), en argent lors du très solide open européen d’Italie début septembre. En -57kg, Chiara Zuccaro, de la même génération que les deux précédents, a terminé septième aux championnats d’Europe et du monde juniors. En l’absence de son médaillé d’argent mondial de Tashkent Christian Parlati (-90kg) et du surpuissant Manuel Lombardo, vice champion du monde et champion d’Europe l’an dernier, le staff italien a jeté son dévolu sur Lorenzo Rigano (-90kg), Gabriele Sulli et Vincenzo Pelligra (-73kg). Du haut de ses dix-neuf ans et de ses deux médailles de bronze aux championnats d’Europe juniors, ce dernier incarne la relève de l’autre côté des Alpes.
LES PAYS-BAS
Sur le papier, les judokas bataves ont tout de l’épouvantail de service. Si bien que les Pays-Bas pourraient bien être le principal rival de la France en terre mulhousienne, avec quatre combattants de très haut niveau. Chez les féminines, la +78kg Marit Kamps a terminé cinquième des championnats d’Europe et septième aux championnats du monde cette année, tandis que la -70kg Sanne Van Dijke, tout simplement l’une des meilleures combattantes mondiales de la catégorie, reste sur une victoire la semaine dernière au Grand Chelem de Bakou, elle qui a déjà battu Margaux Pinot et Marie-Ève Gahié, les deux sélectionnées tricolores de la catégorie. Chez les masculins, le +90kg n’est autre que Jur Spijkers, en or lors du championnat continental à Sofia fin avril. Un jeune combattant plein de talent qui n’a pas baissé de pied depuis puisqu’il a récolté l’argent à Bakou dimanche dernier. En -90kg, l’atout maître néerlandais pourrait bien être le -81kg Frank De Wit, très intéressant dans cette catégorie lors des championnats du monde par équipes mixtes. Bref, s’il y a bien une équipe à surveiller de près ce samedi, c’est celle-ci.
LA POLOGNE
Onze combattants pour cette équipe polonaise qui, à l’image d’une grande partie des treize autres nations, présentera une moyenne d’âge peu élevée. Le nom le plus connu de cette équipe est celui de la -70kg Katarzyna Sobierajska, trente-et-unième mondiale. Très forte chez les juniors (championne d’Europe en 2020 et médaillée mondiale en 2021), cette senior première année, très agressive et déjà habituée au circuit mondial, sera l’arme numéro 1 de ce groupe. En -57kg, ArletaPodolak (cinquième au Grand Chelem de Tel Aviv) se classe à la trente-septième place mondiale tandis qu’Adam Stodolski, en -73kg, pointe au quarante-quatrième rang (cinquième au Grand Chelem de Budapest en juillet dernier). Deux judokas à ne pas prendre à la légère, pour une équipe polonaise sans ses meilleurs éléments toutefois.
LA SLOVÉNIE
À bien regarder les noms retenus par l’encadrement slovène, c’est une équipe sans aucun de ses leaders qui se présentera samedi dans le Haut-Rhin : pas de Martin Hojak (vingt-deuxième mondiale en -73kg), d’Anka Pogacnik (dix-septième en -70kg) ni de Vito Dragic (vingt-huitième en + 100kg). Dans cette catégorie, méfiance tout de même avec la sélection d’Enej Marinic, en bronze lors du récent Grand Chelem d’Abou Dhabi. En +78kg, Metka Lobnik, en argent lors des opens européens d’Autriche (battue en finale par Madeleine Malonga) et d’Italie (elle s’était inclinée à
Riccione face à Fanny-Estelle Posvite), est classée quarantième à la ranking list. Les quatre autres combattants se situent au-delà de la centième place mondiale.
LA TURQUIE
Attention à cette équipe turque ! Homogène, l’ossature de ce groupe doit inspirer la méfiance. Chez les féminines, confiance est donnée à sa superbe génération juniors 2022, avec Hilal Ozturk (+70kg), championne continentale et vice championne du monde dans cette catégorie d’âge, Ozlem Yildiz (-57kg), championne du monde mi-août en Équateur et cinquième au Grand Chelem d’Abou Dhabi, et Fidan Ogel (-70kg), vice championne du monde ! Investissant depuis maintenant plusieurs années sur les féminines, le judo turc a su faire émerger une génération qui arrive à vitesse grand V vers Paris 2024. Chez les masculins, le très tactique Bilal Ciloglu (-73kg), troisième des mondiaux seniors 2021 mais éloigné des podiums depuis, et Mihael Zgank, troisième aux Grands Chelems de Paris et de Tel Aviv cette année, sont deux judokas habitués aux combats au sommet. En +100kg, un nouveau venu avec Munir Ertug, vice champion d’Europe juniors et -23 ans en l’espace d’un mois et demi. Une équipe à prendre extrêmement au sérieux sous peine de désillusion garantie.
L'UKRAINE
C’est avec le nombre de combattants minimum que l’équipe ukrainienne se présente à Mulhouse. Six judokas et pas de Daria Bilodid (-57kg), de Yakiv Khammo, dixième à la ranking list mondiale en +100kg et septième aux championnats du monde 2022, ni même d’Yelyzaveta Lytvynenko, médaillée de bronze mondiale il y a un mois à Tashkent en -78kg. Une équipe qui comptera tout de même sur Ivan Kutenkov, vice champion d’Europe juniors des -90kg mi-septembre, et Nataliia Chystiakova, en bronze lors des championnats d’Europe des -23 ans disputés à Sarajevo il y a peu. Une équipe venue défendre chèrement les couleurs de leur pays et prendre de l’expérience.
L'ALLEMAGNE
Comme la France, l’Allemagne est l’un des pays d’Europe capable d’avoir du répondant chez les hommes comme chez les femmes, avec des médaillées mondiales ou olympiques comme Ana-Maria Wagner, Theresa Stoll, Katherine Menz ou Eduard Trippel chez les garçons. Cette fois, c’est une équipe résolument jeune qui se regroupe autour d’un pilier, l’ancien champion du monde en -81kg Alexander Wieczerzak, flanqué des expérimentés Martin Matijass (-90kg) et Dario Kurbjeweit Garcia (+90kg), repérés au Grand Chelem de Bakou où ils se classent cinquième et troisième. Le -73kg Alexander Bernd Gabler, 24 ans et 50e à la ranking mondiale écume les « Open » avec succès.
Chez les féminines, c’est la relève qui pointe avec des médaillées cadette et juniors à aguerrir, comme en -57kg, Seija Ballhaus, vingt-deux ans, championne d’Europe cadettes 2017 devant la Française Faiza Mokdar et championne d’Europe -23 ans en 2021, deux jeunes -70kg, Sarah Melhau et Marlène Galandi dont la première est encore junior et qui affichent toutes les deux des médailles aux championnes d’Europe et mondiales juniors, ce qui est le cas aussi de Raffaela Igl en +70kg. L’Allemagne a résolument opté pour la vivacité avec deux -78kg en +70kg.
L'AUTRICHE
Avec deux médailles olympiques à Tokyo (Michaela Polleres en -70kg et Shamil Borchashvili en -81kg), l’équipe autrichienne dirigée par Yvonne Boenisch (championne olympique 2004 en -57kg) voit sa cote monter sur le plan continental. Pour cet événement, choix a été fait d’envoyer des combattantes féminines jeunes, venues chercher une expérience internationale de très haut niveau : Lisa Grabner (-57kg), septième des championnats d’Europe -23 ans à vingt-et-un ans, Elena Dengg, dix-huit ans mais déjà vice championne d’Europe juniors (!) et, enfin, Maria Hoellwart (+70kg), troisième il y a un mois lors de la coupe européenne seniors de Malaga. Chez les masculins, il y aura plus d’expérience avec, en particulier, Daniel Allerstorfer (+90kg), trente-septième à la ranking list mondiale et qui reste sur une septième place aux championnats d’Europe 2022. Une équipe Rouge et Blanche à six combattants qui trouve dans ce rendez-vous mulhousien une bonne occasion de se tester face au gratin européen.
LA BULGARIE
Un peu à l’image de l’Autriche, l’équipe bulgare d’Alain Schmitt est marquée du sceau de la jeunesse : cinq des six combattants ont moins de vingt-deux ans. Mais attention ! Son -73kg, Mark Hristov, surfe sur une dynamique très positive depuis quelques mois entre sa médaille de bronze aux championnats d’Europe seniors 2022 et son titre obtenu lors des championnats d’Europe -23 ans. En -90kg, Ivaylo Ivanov est un habitué du circuit mondial, capable, dans un bon jour, de jouer les trouble-fêtes. Il vient d’ailleurs de terminer à la septième place des championnats du monde. Chez les féminines, la -70kg, Lidia Brancheva, vingt ans, sera sans doute la combattante la plus dangereuse, au pied du podium lors des championnats d’Europe -23 ans fin octobre. Une équipe en construction mais non sans talent.
LA RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Entrée dans la légende du judo il y a un an au Budokan de Tokyo avec un second titre olympique, obtenu en poids lourds alors qu’il avait été couronné à Rio en -100kg, la star tchèque Lukas Krpalek (+100kg) sera le grand absent de cette sélection. Un groupe très jeune dont la marraine sera la +70kg, Marketa Paulusova, à seulement vingt-trois ans. Soixante-dix-septième mondiale, elle fut celle qui fit – légèrement – trembler Romane Dicko lors du premier tour des championnats d’Europe 2022, lui marquant un waza-ari en tout début de combat. Pour le reste ? Des combattants juniors (comme Marie Polnicka en -57kg) ou jeunes seniors, tous classés au-delà de la cent quatre-vingt-dixième place à la ranking list. Une équipe venue clairement s’aguerrir.
LA FRANCE :
Conquérir son premier titre continental par équipes mixtes, tel est l’objectif affiché de cette équipe de France – championne olympique en titre et de nouveau vice championne du monde le mois dernier à Tashkent – devant son public. Pour y parvenir, elle peut miser sur douze combattants alliant expérience et bonne dynamique. Chez les féminines, rien de moins qu’une médaille olympique (Priscilla Gneto, désormais en -57kg), quatre mondiales (dont le titre de Marie-Ève Gahié en -70kg à Tokyo en 2019 où, dans la même catégorie, Margaux Pinot avait décroché le bronze) et onze continentales au compteur, la dernière en date étant l’œuvre de Julia Tolofua (+70kg), magnifique médaillée de bronze aux récents championnats du monde. La nouvelle génération est également bien représentée avec les triples championnes d’Europe juniors Faiza Mokdar (-57kg) et Léa Fontaine (+70kg). Côté masculin, Benjamin Axus (-73kg), Loris Tassier (-90kg) et Emre Sanal (+90kg) étrenneront à Mulhouse leur tout frais statut de champion de France, épaulés par le champion olympique par équipes mixtes Guillaume Chaine (-73kg), ainsi que par Alexis Mathieu (-90kg) et Joseph Terhec (+90kg), titulaires en Ouzbékistan en individuels comme par équipes.
LA GÉORGIE
Redoutable avec son équipe masculine (elle fut championne du monde en 2006, 2008 et 2013 et championne d’Europe en 2003, 2007, 2014, 2016), la Géorgie l’est dorénavant avec son équipe mixte puisque le pays à la Croix de Saint-Georges est tout simplement tenant du titre !
Un sacre dont la conservation pourrait bien s’apparenter à un exploit puisque si le trio féminin reste inchangé, les meilleurs masculins de l’équipe de Lasha Gujejiani ne seront pas du voyage à Mulhouse : pas de Lasha Shavdatuashvili, vice champion olympique en -73kg, pas de Lasha Bekauri, médaillé d’or il y a un an au Budokan de Tokyo en -90kg, pas non plus de Guram Tushishvili, vice champion olympique en +100kg.
Reste toutefois que de redoutables combattants seront présents, en particulier Luka Maisuradze, champion d’Europe et médaillé de bronze mondial 2022 en -90kg. Les féminines seront emmenées par Eteri Liparteliani, cinquième des JO en -57kg et médaillée de bronze lors des championnats d’Europe 2022 et Sophio Somkhishvili, en argent au récent Grand Chelem d’Abou Dhabi. Une équipe toujours survoltée lorsqu’il s’agit de cette épreuve. Méfiance !
Rendez-vous ce jeudi pour découvrir les 8 dernières équipes participantes.
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